jeudi 29 décembre 2011

Ils votent toujours du côté du pouvoir

Il y a trois catégories d’électeurs. Premièrement, il y a le voteur traditionnel, qui vote du côté de son père et de son père avant lui. Pour lui, il n’y a que deux couleurs: le rouge et le bleu; le nom des partis importe peu, leurs programmes encore moins. Puis il y a l’électeur bralant, qui change d’opinion, se laisse convaincre, accepte de croire àa des promesses ou des programmes.

Mais il y en a une troisième sorte. Leur nombre croit sans cesse, au point qu’ils choisissent systématiquement le gouvernement depuis une vingtaine d’années. Avec une intuition surnaturelle, ils votent toujours du côté du pouvoirr. Leur oreille est imperméable aux orientations des partis, à leur histoire, à leurs chef. Ils votent toujours du bon bord, quittent à se lamenter des conséquences de leur non choix, blâmant paradoxalement ceux qui ont tenté d’améliorrer les choses. Ils sont les complices des conservateurs, de l’amincissement du tissus social, de l’effritement de la conscience, la toile sur laquelle se peint la morosité. Ils sont ingnorants, paresseux, prétentieux. Et ils décident pour vous.

Ce sont les absentionnistes.

Le fer de lance de la droite idéologique

Les abstentionnistes se croient en dehors du système. Pourtant, ils paient des impôts et subissent de manière générale les décisions des guvernements. Quand un viaduc tombe, ils sont aussi susceptibles que les autres de se trouver en dessous. Pour cela, ils ont une pile d’excuse toutes faites. «Ils sont tous pareils», ce qui est faux. «Le système ne prend pas mon vote en considération», comme s’il le prendrait davantage quand le vote se transforme en non vote.

La stratégie électorale de la droite, autant chez les libéraux de Charest que les conservateurs de Harpeur, est de se fier sur leur base inamovible. Le voteur tradtionnel et le voteur idéologue votent. En face d’eux, il y a une majorité qui les rejette. Qu’importe: cette majorité a choisi de se taire, de s’enfermer, de se replier.

Les abstentionnistes votent toujours du côté du pouvoir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire